Le drame de la conscience religieuse depuis trois siècles est défini avec précision par les termes du Mémorial du 23 novembre 1654 : entre le Dieu qui est celui d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et le Dieu qui est celui des philosophes et des savants, les essais de synthèse, les espérances de compromis, demeurent illusoires
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Comme le film commence à Normale en 1929, Brunschvicg, qui était le « grand chef » des études philosophiques à Normale à cette époque, apparaît ; tous les deux, Sartre et Beauvoir, le méprisaient et se moquaient de lui dans l’intimité. Brunschvicg représente l’ancien monde de l’idéalisme, qui remonte au 17eme siècle : Descartes, Malebranche, Spinoza, Sartre et Beauvoir sont le nouveau monde, celui de l’après 1945, de « l’existentialisme est un humanisme »
Cet ancien article sur le « Voyage au bout de la nuit » regroupe un certain nombre de passages de l’œuvre de Céline qui tous constituent une « machine de guerre », un « attentat » contre Eros, l’amour ordinaire, commun, que notre tâche est de mettre à bas, dans notre nuit « érotique « , qui est aussi celle de « L’île des condamnés « de Stig Dagerman, qui n’a pas pu accomplir sa part du travail puisqu’il s’est suicidé à 31 ans, en 1954:
Mais jeter Eros du ciel en terre, pour mettre quoi à la place ? C’est ici que je me sépare du christianisme traditionnel qui propose « Agapé « pour le « christianisme des philosophes « de Spinoza et Brunschvicg ( 1869-1944), et l’Amour intellectuel de Dieu
« Qu’est-ce que le temps? Un mystère! Sans réalité propre, il est tout-puissant. Il est une condition du monde phénoménal, un mouvement mêlé et lié à l’existence des corps dans l’espace, et à leur mouvement. Mais n’y aurait-il point de temps s’il n’y avait pas de mouvement? Point de mouvement s’il n’y avait pas de temps? Interrogez toujours! Le temps est-il fonction de l’espace? Ou est-ce le contraire? Ou sont-ils identiques l’un à l’autre? Ne vous lassez pas de questionner! Le temps est actif, il produit. Que produit-il? Le changement. « A présent » n’est pas « autrefois », « ici » n’est pas « là-bas », car entre les deux il y a mouvement. »
C’est devenu un lieu commun d’une certaine pensée « de droite » que d’affirmer que le communisme est né de la laïcisation de l’idéal chrétien . Le paradis promis aux pieux dans le « monde futur » devient le paradis communiste, sur Terre, qui concerne toute l’humanité ( enfin.. sauf les ennemis du prolétariat qui auront été fusillés). Il est vrai que ça manque un peu de femmes, le paradis chrétien, et le paradis musulman conviendrait mieux pour des gens restés sur Terre, tel que décrit par la sourate 56, avec toutes ces houris célestes « aux yeux noirs » sachant y faire qui s’occuperont du bonheur des croyants :
quand ce ne sont pas des « garçons éternellement jeunes « qui circulent parmi les pieux et leur versent à boire ( et sans doute pas du Canada dry) cf v 17
« L’an de grâce 1654, (à 31 ans). Lundi, 23 novembre, jour de saint Clément, pape et martyr et autres au martyrologe, Veille de saint Chrysogone, martyr, et autres. Depuis environ 10 heures et demie du soir jusques environ minuit et demi, Feu. «Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob» non des philosophes et des savants
Certitude. Certitude. Sentiment. Joie. Paix. Dieu de Jésus-Christ. Deum meum et Deum vestrum (mon Dieu et votre Dieu) «Ton Dieu sera mon Dieu» Oubli du monde et de tout, hormis Dieu. Il ne se trouve que parmi les voies enseignées dans l’Évangile. Grandeur de l’âme humaine. «Père juste, le monde ne t’a point connu, mais je t’ai connu». Joie, joie, joie, pleurs de joie. Je m’en suis séparé: Dereliquerunt me fontem aquae vivae. (Ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive ) «Mon Dieu me quitterez-vous?» Que je n’en sois pas séparé éternellement. Cette…
Les trois propositions génératrices du scepticisme, de l’immoralisme et de l’athéisme sont :
le vrai est, le bien est, Dieu est.
La pensée selon l’être , qui mène à dire que Dieu est, mène à l’athéisme, et donc le cadre métaphysique des principales religions, notamment les trois religions dites « abrahamiques », cause l’athéisme. Cependant, l’évangile contient la parole inouïe jusqu’à ce jour, de Jésus :
« Mon père et moi sommes un »,
Parole considérée comme blasphématoire par le judaisme et l’islam ( gouvernés par la pensée « ontologique « , selon l’être) et qui a entrainé la mise à mort de Jésus, perpétrée par les Romains, qui s’en foutaient et considéraient qu’il s’agissait de « querelles de juifs » ( on parle maintenant plutôt de « querelles d’allemands « ). Cette pensée a été transmise à la modernité par le « marranisme » de Spinoza, caractérisée par Léon…
Dieu des philosophes et des savants, non d'Abraham, d'Isaac et de Jacob HENOSOPHIA 